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mercredi, 08 décembre 2010

Wie schön sind Äpfel und Birnen und dann scoubidoubidou-a !

Sans doute l'idée qu'il y aurait des objets "poétiques" et d'autres qui ne le seraient pas relève-t-elle d'une conception naïve ou bovaryste de la poésie. J'avoue pourtant avoir un peu de mal — est-ce à cause du mot ou de la chose ? — avec certains comestibles. Si la pomme de terre de Ponge ne me dérange pas  trop, ni le saucisson de Raoul Ponchon ou le fromage de Saint-Amant, la banane de Rilke sonne cocassement à mes oreilles et me paraît puérilement obscène dans un contexte appelant une lecture "à plus haut sens".

Voller Apfel, Birne und Banane,
Stachelbeere... Alles dieses spricht
Tod und Leben in der Mund...

Les chansons idiotes de Ray Ventura ou de Lyne Clevers, les rengaines de Bourvil ou de Sacha Distel, toutes ces niaiseries pomologiques qui ont durablement entaché de ridicule la rhétorique poético-fruitière ne sont probablement pas étrangères à cette réaction peu avouable.

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