Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 02 avril 2010

Vendredi aoré

Après-midi froid et venteux.
J'écoute Marbrianus de Orto — Lamentatio Jeremie Prophete — et parcours Le Latin mystique. Langue admirable de Gourmont, prose érudite et raffinée, écriture fin-de-siècle, qui est celle, aussi, de Jarry ou Huysmans. Il convient, en ce jour, de relire le beau chapitre consacré au Stabat Mater : "Désormais, la poésie du Christ est morte et les lamentations de Marie laissent froids les cœurs populaires aussi bien que les âmes distinguées. La poésie du Christ est morte méprisée des oblateurs de sa chair et de son sang, — et j'ai peur qu'il ne s'en trouve plus d'un pour prendre en pitié, alors qu'Horace et Tibulle sont encore si peu connus, un égaré qui, au lieu de regratter ces deux pannes célèbres, exhume des reliques de Notker, d'Hildegarde ou de l'anonyme du Planctus !"
Les deux "pannes" m'ont obligé à recourir à l'indispensable T.L.F.

Commentaires

Moi, je sais faire plus ésotérique que ça, tu meurs. Chiche ? Joyeuses Pâques quand même...

Écrit par : Martin Lothar | dimanche, 04 avril 2010

Là où Gourmont se goure gravement, c'est que la sélection scolaire par les mathématiques a repris celle d'avant par le latin à peu près exactement dans les mêmes termes ; encore que les mathématiques modernes sont encore plus mystiques que le latin.
Ce sont deux matières qui se prêtent si parfaitement à la religion qu'on pourrait les croire inventées par Satan en personne, qui aura toujours la foule de son côté.

Pour moi le coup de Jarry de dessiner une spirale sur le ventre de la politique, de la désigner par un palindrome, rien que ça suffit à le placer très au-dessus de la plupart de ses contemporains à une époque où quasi plus personne ne parvient à penser par-delà bien et mal, et où on est plutôt au niveau de la métaphysique du tube digestif ou du trou du cul.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 09 avril 2010

Les commentaires sont fermés.