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dimanche, 21 mars 2010

Wenn ich Kultur höre...

M'intéressent, seules, la culture populaire — concours de pétanque, défilés de majorettes, fêtes de la chasse ou foires aux choux... — et la culture élitaire. Ne pouvant sans outrecuidance me réclamer de celle-ci à l'exclusion de toute autre, je me vautre volontiers dans celle-là. Entre les deux, le fritto misto qui fait les délices des lecteurs de Télérama et des instituteurs en retraite me coupe l'appétit — et l'envie même d'y goûter.

Commentaires

La culture de l'élite ne dépasse pas le niveau de la chasse à courre. Tout est mis en oeuvre par le socialisme pour faire croire qu'il dépasse le seuil de la féodalité, mais on ne voit pas en quoi.

Écrit par : Lapinos | mardi, 23 mars 2010

Je m'avise, en lisant votre commentaire, que l'opposition culture populaire/culture élitaire n'est pas très pertinente ou que ces termes demanderaient au moins à être précisés. J'emploie "élitaire" à dessein, non par coquetterie langagière, mais pour suggérer ici l'idée de la singularité, de l'unicité — dans une perspective, disons, stirnerienne ; "culture de l'élite" étant plus ou moins synonyme de "culture de classe" et renvoyant à un système de codes sociaux. En cela, la culture de l'élite ne s'oppose pas à la culture populaire : elle se fonde également sur la reconnaissance et le partage de rites, de valeurs identitaires communes ; elle est aussi profondément conformiste. La culture que je qualifie d'élitaire ignore, en revanche, les attentes et les exigences du groupe, dédaigne les modes et toutes les formes du "confort intellectuel".

Écrit par : C.C. | mardi, 23 mars 2010

On peut dire plus simplement que la Kulture est un gigantesque champ de navets destiné à nourrir le peuple. Si le peuple s'élève trop, l'élite disparaîtra. On a là un des paradoxes dont la politique, la culture et les légumes sont farcis.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 25 mars 2010

... et si le peuple s'élève trop, s'il renonce à ses "divertissements d'ilotes", nous n'aurons plus personne à vitupérer. Quel ennui !

Écrit par : C.C. | jeudi, 25 mars 2010

Pourtant lorsque je vitupère vous dites que je suis ennuyeux... avec raison. Alors quoi ?
Divertissement aussi solidaire de l'ennui que le plaisir de la douleur, ou : pourquoi le peintre véritable ne s'intéresse pas au paysage ; parce qu'il tourne en rond. Un truc qui m'a toujours fasciné depuis que je suis gosse, c'est l'endurance du païen moderne à l'ennui. Comment tenir plus de cinq minutes devant un film de Godard ? Tout le socialisme repose sur l'ennui.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 26 mars 2010

@ Lapinos : Ai-je dit que vous m'ennuyiez ? Simplement que j'ai parfois un peu de mal à vous suivre. Pour Godard, d'accord. "La Chinoise" est sans doute la chose la plus vertigineusement emmerdante que j'aie dû supporter dans une salle obscure. Et c'était en 1967. C'est dire !

Écrit par : C.C. | vendredi, 26 mars 2010

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