vendredi, 25 décembre 2009
"Le jugement de la critique est toujours idiot, celui du public pire"
Mes enfants ont du goût — ou, en tout cas, ils connaissent les miens : on m'offre le Journal de Larbaud — justement ! et les Lettres de Céline en "Pléiade". À propos de la publication de ce volume, l'auteur d'un commentaire déposé sur le site de Libération se flattait, il y a quelques jours, de ne plus lire "cette ordure depuis plus de cinquante ans". Cette précieuse indication chronologique permet donc d'affirmer que nous avons affaire là à un authentique vieux con. Il en existe évidemment d'autres spécimens, qui vomissent Claudel — affreux bigot et frère indigne — ou Aragon — stalinien de la pire espèce. Je ne suis pas loin de penser que ce sont les mêmes qui considèrent que le talent est pour quelque chose dans l'attribution des prix littéraires...
19:11 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Lendemains de fêtes... je lisais d'abord "La jument de la critique" et je trouvais cela joli (mais elles ne vivent pas cinquante ans) .
Écrit par : Flivo | samedi, 26 décembre 2009
Certains ânes, semble-t-il atteignent à une telle longévité — et au-delà !
La préface de la Pléiade, rigoureuse et intelligente, fait paraître bien pitoyables, par comparaison, leurs pauvres braiements.
Écrit par : C.C. | samedi, 26 décembre 2009
L'année 2009 s'achève dans la salubrité et le bien-être du liseur en est accru.
« "À ung bon vin ne fault point d'enseigne". L'opinion commune est aussi qu'à ung bon livre ne fault aucune recommandation que de soy mesmes. Quant à moy, je ne répugne ni au proverbe du vin, ni au dict du livre excellent. »
écrivait Étienne Dolet, à Pierre Duchâtel, "libraire" de François Ier et à l'occasion évêque de Tulle.
Il me semble que ce pourrait être un excellent exergue aux chroniques de ce blogue.
Écrit par : grapheus tis | dimanche, 27 décembre 2009
Merci, cher Grapheus, pour cette belle citation, dans cette langue du XVIe siècle, si savoureuse et succulente. Je fais volontiers mienne la dernière phrase, tant j'ai appris à me méfier des œnophiles stipendiés et des zoïles de tout poil...
Je vous souhaite d'aborder le nouveau millésime dans la joie et la sérénité. Bien à vous.
Écrit par : C.C. | mardi, 29 décembre 2009
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