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samedi, 14 novembre 2009

Cum commento

Je retrouve, sous l'une des piles de livres qui encombrent ma table de travail (il faudrait peut-être ici des guillemets ou un point d'ironie), l'anthologie de textes de René Char, Poèmes en archipel — publiée il y a un an ou deux en "Folio". Il est assez rare qu'on puisse dire d'un livre de poche qu'il est beau et, en ce sens, ce volume constitue une remarquable exception : papier de qualité, typographie aérée, illustrations nombreuses et bien choisies... Mais était-il nécessaire — même s'il s'agit là d'une édition destinée, comme le laisse entendre la préface, à des lycéens — de nous infliger des gloses superfétatoires, balourdes, d'un prosaïsme aussi scolaire ? Un seul exemple, pris au hasard. "Je cours au terme de mon cintre, colisée fossoyé" appelle la note suivante : "Le monumental amphitéâtre de l'antique Rome, terrain d'exploits des gladiateurs, est ici ceint d'un fossé." Voilà qui est éclairant et utile. On pense à Rabelais, à propos des Pandectes commentées par Accurse : "Une belle robbe d'or triomphante et précieuse à merveilles, qui fust brodée de merde."

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