Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 15 novembre 2008

Météo 25

Retour de Lille dans la bruine et le froid. Déjeuner de brouillard près de la petite église de Metz-le-Comte. Au sommet de la butte, à cette heure de la mi-journée, le silence est absolu. sentiment d’irréalité, tôt gâché par les pétarades d’une moto de trial. L’imbécile caracolant ne s’attarde guère, mais le charme est rompu… C'est de nouveau la tristesse mouillée du paysage, le ciel couleur de wassingue sale, l'automne pituiteux qui tourne à la "tisane froide" — heureuse expression de Ponge, qui a, reconnaissons-le, le sens de la formule… "C’est en écrivant, disait Queneau, que l’on devient écriveron". Ponge n’est pas un poète : c’est un écriveron, assez habile pour que le lecteur ne s’avise pas que son travail sent l’huile... Et, à propos de poésie, voici qu’on nous annonce, avec quelques mois d’avance, le prochain "Printemps des poètes." Cela tient de l’alerte météo, mais sans doute n’y a-t-il pas lieu de s’affoler : ce ne sera pas un tsunami. Tout au plus un débordement d’eau tiède.

Les commentaires sont fermés.