Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 30 août 2008

"Tho we gotta say goodbye for the summer"

 

En aurais-je menti ? Nous voici déjà au pénultième jour du mois et je n’ai pas repris mon blog — reprise annoncée pour le courant d’août… Il faut donc faire vite, et voilà qu’en plus Littré me contrarie. J’apprends qu’il "n'est pas tout à fait indifférent de dire […] le courant ou le cours. D'abord cours est d'un style plus relevé que courant. Puis on dira : il est survenu de grands événements dans le cours de cette année, et non dans le courant. Le courant se rapporte plus à l'espace de temps considéré comme s'écoulant ; et le cours à l'espace de temps considéré comme un tout." Sans doute eût-il mieux valu que j’écrivisse cours plutôt que courant. Si j’ai bien compris… Mais, après plusieurs semaines de vacances oisives, familiales, prosaïques et parfaitement béotiennes, je n’ai pas la tête aux vétilleries sémantiques. Ni étymologiques : il me semble que les vacances ont quelque chose à voir avec la vacuité… Pas de musique, donc, peu de lectures — et fort oubliables, à l’exception de quelques réjouissantes chroniques de David Foster Wallace (Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas, Au Diable Vauvert, 2005). Rare bonheur que de se laisser aller au farniente, à des plaisirs futiles, à des jeux un peu bêtes, à des enfantillages en quoi nous voudrions retrouver quelque chose d’une innocence et d’une spontanéité depuis longtemps perdues… Je n’avouerai jamais, naturellement, que j’ai fait des châteaux de sable avec mes petits-enfants, mais je me réfugierai une fois encore, en manière d’excuse, derrière Montaigne évoquant la naïveté de Scipion : "… il n'est rien qui lui donne plus de grâce que de le voir nonchalamment et puérilement baguenaudant à amasser et choisir des coquilles, et jouer à cornichon-va-devant le long de la marine."