Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 12 juin 2008

Écorcheries

Bataille.jpgAchat, cette semaine à Lille, de divers livres, dont L’Archangélique et autres poèmes, récemment publié dans la collection "Poésie/Gallimard". Sans l’avoir prémédité, nous nous arrêtons, sur la route du retour, à Vézelay, où Bataille vécut quelques années, comme le rappelle une plaque apposée sur une façade, dans la rue qui monte vers la basilique.

Comme le temps est gris, un peu froid, et qu’il est encore tôt, les rues ne sont pas trop envahies par les touristes : un car de Teutons, des scolaires, qui font les andouilles sur l’esplanade du château, des "seniors", plus soucieux de trouver des latrines ou d’acheter des cartes postales que de s’imprégner de l’esprit des lieux… Boutiques sans surprises : artisanat, antiquités, bondieuseries kitsch, "produits du terroir". Cédant à l’aimable insistance d’un caviste, je goûte un peu de chardonnay, un fond de pinot noir. Rien d’exceptionnel, sinon le prix, exorbitant, eu égard à la qualité du piot. Comme j’en fais la remarque — non sans jouer de l’euphémisme et de la litote : le rouge n’est-il pas un peu… vif ? —, on me répond que, voyons, c’est du vin biologique et qu’il figure parmi les "coups de cœur" du Guide Hachette. Voilà bien le genre d’achilles que l’on sert aux gogos pas trop fauchés ! Ce n'est pas tout que d'être civil ; il faut être aussi raisonnable et ne pas écorcher les buveurs...

Les commentaires sont fermés.