lundi, 20 février 2006
La cognizione del dolore 6
Ce matin, clinique.
Pendant que l'on m'instille dans les veines d'obscurs poisons réputés salutaires, je lis La Mort du vin, de Raymond Dumay (Stock, 1976, rééd. La Table Ronde — "La Petite Vermillon", 2006). J’ai un peu de mal à partager l’enthousiasme de Jean-Claude Pirotte, qui préface cette réédition. Plus que les thèses de Dumay sur l’histoire de la vigne et du vin, les considérations politico-économiques renvoyant à l’allégorisme étiologique d’une triade Arès-Dionysos-Ploutos, trop systématiques pour être parfaitement convaincantes, c’est le style qui me dérange. je n’aime guère que la truculence s’autorise des raccourcis péremptoires, se fasse pontifiante ou, à l’inverse, se dégrade en facilités de chansonnier. Comme dans cette péroraison qui clôt le deuxième chapitre :
En revanche, on souscrit sans réserve aux propos de Dumay lorsqu’il nous met en garde contre les ennemis du vin, "ceux qui se reconnaissent comme tels, ceux dont les pattes d’ours sont pavées de bonnes intentions : morale, hygiène…" "Pour peu qu’ils réussissent à mettre Dieu de leur côté, leurs ravages ne se comptent plus."
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