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dimanche, 05 février 2006

Diseurs de riens

En parcourant la blogosphère à la billebaude, je m'aperçois que beaucoup de sites plus ou moins nauséabonds attirent les commentaires par dizaines, comme la merde attire les mouches. Chacun y va de son petit bourdonnement... Qu'écrivait Bukowski, à propos des "gens qui [...] poussent des cocoricos pendant des heures" ? "Tous ces merdeux autour de moi sont en train de discuter [...] mais ils ne font que s’enliser dans la théorie, ils glandent, se masturbent le cerveau, ils adorent s’écouter parler. Ils n’ont rien dans le ventre, ce sont des paquets d’ouate, de la ouate de merde surmontée d’une tronche en papier…"

Commentaires

...Aaaahhhh... Si Bukowski avait eu le temps de créer son Blog avant de partir... Qu'aurait-il dit de nos blog à nous ...

Écrit par : Thierry | lundi, 06 février 2006

Bukowski n'aurait jamais , oh grand jamais , ouvert un blog !
ce qu'il aimait , dit il , c'était la porte de son bureau quand elle était fermée et que personne de dehors ne venait le faire chier ! alors il pouvait s'enivrer du tactatctac de sa machine à écrire
(et de quelques autres liquides , je vous le concède)

Écrit par : hozan kebo | lundi, 06 février 2006

Et en quoi la population de la blogosphère serait elle différente de celle qui peuple l'exterieur de votre bureau, mon cher ?
Il est un temps au bout duquel il est plus sage d'arreter de s'étonner de la nihilalie contemporaine.

Écrit par : bankair | mercredi, 08 février 2006

Enfin, soyons clairs, le problème de la majorité des blogues (celui-ci excepté) est de ne parler que de la triste vie de leurs auteurs, dans un français approximatif. Chaque auteur pensant avoir des idées pertinentes...
Je crois que je vais créer un blogue consacré à la troisième déclinaison des substantifs latins. Ou un autre sur la grammaire générative et transformationnelle. Ou sur les Playmobils. Je ne sais encore.

Écrit par : Le Duc | mercredi, 08 février 2006

Ce qu'on observe dans le domaine des blogs n'est guère différent de l'égotisme babillard qui envahit la littérature. N'est pas Montaigne ou Amiel qui veut ! Et "l'autofiction" n'a pas fini de faire des ravages... "Petites vies punctiformes", disait Michaux, insignifiantes et pourtant bavardes. Ayons la sagesse de ne pas faire de nos menues tribulations quotidiennes des épopées qui n'intéressent, au fond, que nous-mêmes...
Qui a dit de l'autofiction : "C'est quelqu'un qui se fait cuire un oeuf et en fait tout un plat" ?

Écrit par : C.C. | jeudi, 09 février 2006

Et on reste toujours sur notre faim !
et on ne sait jamais si oui , non , ou merde , l'autofictionneur met du ketchup ou pas , dans ses oeufs (si tant est qu'il le cuit au plat) (parce qu'un oeuf "à la coque" on peut pas y mettre du ketchup)
je suggère au Duc de faire un gueblogue sur les usages possibles et impossibles du Ketchup (et un recensement exhaustif de l'usage du Ketchup dans la littérature contemporaine)

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 09 février 2006

Belle défense de "l'écriture de soi" dans les "Vaisseaux brûlés" de Renaud Camus. Voir : http://perso.wanadoo.fr/renaud.camus/vaisseaux/1.html#26
Pour ce qui est des œufs et du ketchup, on constate que R. Camus est plus discret sur ses habitudes culinaires que sur ses préférences sexuelles et/ou lexicales : "Parfaitement objectif et précis, enculer est irréprochable, quoique jugé brutal par bien des sensibilités" ("Vaisseaux brûlés", 613)

Écrit par : C.C. | vendredi, 10 février 2006

Hasard objectif ou omniprésence du ketchup ? Je trouve ceci, cet après-midi, dans "Les Hommes jaunes" d'Urs Widmer : "... un homme pressait sur une bouteille en plastique rouge en forme de tomate pour faire couler du ketchup sur une cuisse de poulet." (10/18, 2006, p. 112)
Bon début pour une anthologie : "Les nains aussi ont commencé petits" !

Écrit par : C.C. | vendredi, 10 février 2006

« Je ne parlerais pas tant de moi s'il y avait quelqu'un d'autre que je connaisse aussi bien. » (Voltaire)

Écrit par : Lapinos | samedi, 11 février 2006

"Écrire en moi naturel. Tels écrivent en moi dièse." (Valéry)

Écrit par : C.C. | dimanche, 12 février 2006

C'est l'hôpital (Valéry) qui se moque de la charité (Voltaire).

Écrit par : Lapinos | dimanche, 12 février 2006

Et moi je suggère à Hozan Kebo de mettre du subjonctif là où il est attendu. Et de réviser son code typographique pour ce qui est de la ponctuation (encore un prof de français sévissant dans un collège de province ? Un étudiant de lettres se croyant spirituel ?)
Pour ce qui est de Voltaire et de Valéry, je dois dire que j'appartiens à cette génération qui abhorre l'Imbécile-au-chapeau. Je serais bien pour brûler tout le dix-huitième français à l'exception de deux-trois écrivains qui, face à la médiocrité du siècle où ils vécurent (du point de vue du style, j'entends), ont su tirer leur épingle du jeu (ce qui signifie "s'en tirer à bon compte" et non pas "briller par des qualités exceptionnelles"). Je sauverais peut-être Chénier ou Sade et c'est tout. Marivaux : poubelle. Idem pour les quatre connards "philosophant" (de "cornardie" qui signifie au Moyen Age "bêtise, sottise, idiotie" v. Guillaume de Machauta au 14e s., par exemple) de V., M., D. et R. Quoique j'aie quelque sympathie (signifie étymologiquement "compassion") pour Jean-Jacques.

L. D.

PS : J'ai été surpris d'apprendre qu'il ne fallait pas mettre les numéros de siècle en romain mais en arabe. Etrange, non ? Salutations très respectueuses à celui qui détient les clefs de ce blogue.

Écrit par : Le Duc | mardi, 14 février 2006

Merci de me rappeler que "Gombrowicz" s'écrit avec un "w". Faute corrigée, mais il est à peu près sûr que je la referai à la prochaine occasion...
Vous êtes bien sévère avec H.K., pour qui j'ai beaucoup de sympathie, et aussi pour le XVIIIe siècle. Diderot, tout de même (les contes et entretiens, la correspondance...) ! Et "Point de lendemain", justement loué par Kundera !
Pour l'écriture des numéros de siècle, je ne vois nulle part qu'il faille utiliser les chiffres arabes (Grévisse, Thomas, Huchon ne donnent que l'écriture en romain — ou en toutes lettres).

Écrit par : C.C. | mardi, 14 février 2006

Cher Constantin,

Jacques Bertin, dans la "Sémiologie graphique" (pardon mais pas d'italique disponible sur ce site), recommande d'utiliser les chiffres arabes pour les siècles. Cependant c'est un pauvre hère qui fait surtout autorité chez les journaleux. C'est dire s'il ne fait pas autorité du tout.
S'agissant du XVIIIe s. (c'est pour vous obliger que je l'indique en romain) et de H. K., je confesse que je fus dur et de mauvaise foi (comme Voltaire, tiens !).
Enfin, orthographiez Gombrovitch comme vous l'entendez, pourvu que vous continuiez à faire vivre ce blogue. De l'auteur polonais, j'ai surtout aimé "Cosmos". Beaucoup.
Bien à vous,
LD

Écrit par : Le Duc | mardi, 14 février 2006

Bof, bof, bof....

Écrit par : RPH | mercredi, 15 février 2006

no problem le Duc ! je te laisse le choix des armes ! t'as droit à ta rapière subjonctive transmise de père en fils , je me contente de ma bonne vieille winchester à canon scié !
-c'est drole assez , je trouve , que ça semblasse de fachassier qu'on puissit écrire les siecles (les grands ?) en chiffres arabes ?
(on te sentasse nettement plus accro à Rome , de préférence patricienne , et mieux encore impériale !)
je dois sans doutusse me trompassiez

Écrit par : hozan kebo | mercredi, 15 février 2006

Voyons H.K., faites un effort. Conformez-vous au conseil de Montaigne à son imprimeur :
"Suivés lorthografe antiene." (exemplaire de Bordeaux, verso de la page de titre)

Écrit par : C.C. | mercredi, 15 février 2006

ah CC ! si vous dégainez ce cher vieux Montaigne , je rengaine la Winchester !
(mais quand même ! fauldrait comme même pas qu'un Duc me cherchassât des subjonctifs dans la barbe trop souvent !) (ch'us fort propre mossieur même pas Archi !) (parce que , entre nous quitte à se la jouer Duc autant se la jouer en grand !) )(peuh ! petit joueur !)

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 16 février 2006

Hozan, vous êtes un cuistre.

Écrit par : dvx, dvcis | samedi, 18 février 2006

"Monsieur le Philosophe, Messieurs, Monsieur le Philosophe, Messieurs, Monsieur le Philosophe. Oh battez-vous tant qu' il vous plaira, je n' y sçaurois que faire, et je n' iray pas gaster ma Robe pour vous séparer. Je serois bien fou, de m' aller fourer parmy eux, pour recevoir quelque coup qui me feroit mal…"

Écrit par : C.C. | samedi, 18 février 2006

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