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mercredi, 26 octobre 2005

Smoking / No smoking 4

"J'ai acheté dix cigarettes et deux cigares mais — tranquillise-toi — je les ai déjà fumés et je ne fume plus."
(Italo Svevo, lettre à sa femme, février 1905 — in Dernières cigarettes. Du plaisir et du vice de fumer, trad. de l'italien par Dominique Férault, Rivages poche, 2000)
 
Personnellement, j'ai l'esprit plus tranquille de savoir que je conserve à portée de main une boîte de 100 grammes de Kentucky Bird ("with Natural Flowers") à peine entamée, et que je peux trouver des Toscani Extra Vecchi chez le buraliste du coin. En cas d'urgence.

Commentaires

Mmmh, tout ça fleure bon… Pensez à moi quand vous chercherez un légataire. Il y a bien un moment où il faudra vous débarrasser de ces vestiges trop tentants, non ?

Écrit par : Lapinos | mercredi, 26 octobre 2005

Ajoutons à cela une bonne trentaine de pipes dûment culottées, dont les fourneaux refroidis conservent le souvenir des Dunhill "Early Morning Pipe" ou "Night Cap", des Balkan Sobranie, Bell's "Three Nuns" ou autres Saint-Bruno... Mais où, lorsque j'aurai cassé la mienne, mes héritiers pourraient-ils fumer la leur sans encourir les foudres des misocapnes ?
CC.

Écrit par : C.C. | mercredi, 26 octobre 2005

Je ne prendrai que les cigares, je suis bien trop maladroit pour la pipe.

Et ne vous inquiétez pas pour vos héritiers, Constantin, la prohibition est une bénédiction pour les manufactures de clopes, les débitants, leurs débiteurs, bref, la tabagie tout entière. Même dans un pub irlandais, il est strictement interdit de fumer, à Manhattan. Néanmoins, du plus petit épicier à l'hypermarché, si vous êtes un peu cynique et que vous fumez des Camels, vous pourrez vous en procurer.

Aux pieds des tours - il en reste quelques-unes -, comment ne pas éprouver de la pitié pour tous ces frustrés tirant fébrilement sur leurs tiges, même si le tabac les a certes sauvés d'une mort brutale, observe finement Philippe Muray.

Je sais bien que vous préférez les promenades en Bourbonnais.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 octobre 2005

Svevo a passé sa vie à vouloir arrêter de fumer, et à fumer sa dernière cigarette. Le plus incroyable, c'est qu'il ait réussi à en faire une oeuvre, une oeuvre authentique. Car il n'est question que de cela, et de quelques autres petites choses aussi, dans sa Conscience de Zeno.

Écrit par : Le Uhlan | jeudi, 27 octobre 2005

J'ai commencé par la fin ce bouquin, je n'en suis qu'aux deux tiers (pour des raisons sentimentales je ne peux l'achever), et je n'ai toujours pas senti d'odeur de fumée. Mais je vous comprends, en période de sevrage on voit des cigarettes partout.

Est-ce que Zeno fume des Toscani Extra Vecchi ?

J'ai compris, moi, La Conscience de Z. (dont Dantzig dit du bien), comme une satire de Freud.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 octobre 2005

Oups, la boulette, je n'avais pas remarqué que le Uhlan s'était immiscé…

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 octobre 2005

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