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jeudi, 13 octobre 2005

Bukowski 2

Dans Libération, recension par Philippe Lançon de la Correspondance de Bukowski, qui paraît chez Grasset. On y apprend que le "Vieux Dégueulasse" aimait à citer Pascal, dont il transcrivait les Pensées de façon très personnelle : "Seules les choses faites dans la plus grande quiétude et dans la sainteté, sans avoir pour but la célébrité, valent mieux que la merde façon compote de pommes que chie une dinde." Et P. Lançon d'ajouter : "Peut-être l'original était-il : 'Tout l'éclat des grandeurs n'a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l'esprit.'"
Quand on voit le style naturel, etc.

Commentaires

Hum, je ne suis pas convaincu que ce soit la bonne citation originale, je ne pense pas que Hank ait traduit sainteté par "recherches de l'esprit". C'est très Libé comme traduction.

Le problème c'est que le tri des lettres n'est pas fait dans cette édition de la correspondance du vieux dégueu et que pour une lettre amusante il faut s'en taper trois ou quatre sans intérêt.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 14 octobre 2005

Lu la recension indiquée. Amusant de voir comment Lançon essaie de faire de Bukowski - cette gageure ! - un écrivain acceptable pour un lecteur de Libé.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 14 octobre 2005

J'ai lu une page du Journal de Nabe très récemment où celui-ci descendait le style de Bukowski dont le débraillé facile lui semblait sinon une usurpation du naturel, du moins un prétexte à tout écrire et n'importe comment.
Cela me rappelle aussi une pensée de Brisville tirée de "De mémoire" où a peu près pour la même raison, toute disproportion gardée, il porte un jugement très sévère sur "Henry Brulard".

Écrit par : OrnithOrynque | vendredi, 14 octobre 2005

Ah, tiens, j'aurais pourtant cru quelques scènes du Journal de Nabe directement inspirées de Bukowski.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 14 octobre 2005

En fait je ne connais pas assez bien "Hank" pour avoir un avis vraiment argumenté...La critique portait surtout sur le style, pas sur l'univers, si je me rappelle juste...J'essaierai de retrouver ça, facile avec les index, mais j'imagine qu'ici ne passent que d'heureux et fieffés propriétaires des 4 tomes du Journal!!!

Écrit par : OrnithOrynque | vendredi, 14 octobre 2005

1) Après avoir parcouru — peut-être trop rapidement — mon exemplaire des "Pensées" ("L'Intégrale"/Seuil, 1966 - peu servi), j'avoue n'avoir rien relevé qui ressemble de près ou de loin à l'improbable fragment dont la citation de Bukowski serait une paraphrase libre. Celle-ci peut renvoyer à la thématique générale de la section "Vanité", mais il paraît difficile d'être plus précis...
2) Je ne connais guère Nabe, un peu mieux Bukowski. Je ne vois pas à quel titre celui-là s'autorise à juger du style de celui-ci. Le débraillé de Bukowski peut sembler aujourd'hui se ramener à la facilité, à la trivialité ou au simple mauvais goût — voire au n'importe-quoi... Mais il faut tout de même rappeler que dans les années 70 (j'ai sous les yeux l'édition de "Postier", publiée en 1977 dans la collection "Speed 17"), ce débraillé-là — comme les délires de Hunter S. Thompson — apportait, dans une production littéraire gagnée par la morosité et la masturbation intellectuelle, une bouffée d'irrévérence jubilatoire... Dommage que cela ait pu par la suite apparaître comme une simple insuffisance ou tourner au procédé.
C.C.

Écrit par : C.C. | vendredi, 14 octobre 2005

Nabe étant une autre bouffée d'irrévérence jubilatoire, ce jugement sur Bukowski m'étonne. Mais, après tout, personne n'est à l'abri d'un jugement hâtif, à commencer par Bukowski sur Camus (même si Lançon en exagère à dessein la portée).

Écrit par : Lapinos | samedi, 15 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.