Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 04 octobre 2005

Lexicographie 2

Autre bel exemple d'imposture éditoriale : Le Parler des métiers de Pierre Perret (Laffont, 2002). Que ce pitoyable amuseur pour noces et banquets se prétende poète, c'est simplement consternant ; qu'il joue les lexicographes — avec la bénédiction liminaire de Gabrielle Quemada —, c'est carrément scandaleux. D'autant que son "parler des métiers" semble sortir tout droit d'un mauvais polar argotique des années 50 ou des dialogues d'Audiard. Il est édifiant de noter que notre bouffon consacre autant de pages à la pétanque et à la boule lyonnaise qu'à l'agriculture, laquelle se réduit pour l'auteur à la récolte du miel et des truffes. Quelle connaissance intime du monde du travail ! Et ce volumineux colombin, que son auteur [sic] a mis douze ans [resic] à pondre, coûte un peu plus de cinquante euros ! Ben voyons ! Pourquoi se gêner ?

Commentaires

Je vous trouve un peu sévère avec Pierre Perret. J'ignore si c'est de la poésie ou pas, mais petit, ce truc m'amusait beaucoup :

« On reste ensemble à cause du gosse
On s'arrache les tifs, tifs-tifs-tifs,
Et on se fout des bafs, bafs-bafs-bafs

On reste ensemble à cause du gosse
Et on se fout des gnons, gnons-gnons
Pour voir qui a raison.

Ma maman a dit :
Alors ça y est gros dégueulasse,
Je me gourais bien du coup pardi,
Tu recommence à voir ta pétasse.

Soudain folle de rage,
Elle lui a balancé sur le bocal,
Un vieux Larousse de huit cent pages
Avec des mots qui lui ont fait mal (…) »

Écrit par : Lapinos | mercredi, 05 octobre 2005

C'est vrai, je suis sans doute trop sévère pour le chanteur — encore que le fait que Brassens refusât de lui serrer la main me semble assez troublant...
En revanche, je persiste et signe pour ce qui est du "parler des métiers". Si ce n'est pas de l'escroquerie délibérée, c'est au moins un exécrable pot-pourri, de l'amateurisme au plus mauvais sens du terme :
"Tu veux faire ici l'arboriste
Et ne fus jamais que boucher..."
C.C.

Écrit par : C.C. | mercredi, 05 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.