Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 27 septembre 2005

Poissons rouges

Nouvelle promenade bourbonnaise.

Paix absolue de la campagne aux alentours de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Vignes et bocage. Breuilly-Cesset et le souvenir de Valery Larbaud : "C'est un coin du Bourbonnais, la plus douce région de France." ("Le Couperet", in Enfantines) Réminiscence ou clin d'œil malicieux de l'angliciste distingué ? Le lecteur ne s'avise pas toujours qu'il s'agit de la traduction littérale d'une formule de Sterne (A Sentimental Journey through France and Italy).
Le domaine de Valbois évoque ces "grandes maisons tristes" dont parle Cadou. Le portail est cadenassé, la ferme voisine paraît abandonnée ; on ne voit, du chemin, qu'un pan d'ardoise et un bout de mur gris à travers les arbres...
Où sont les poissons rouges sautant "hors de l'Arauquarium par les chaudes journées d'été" ?

Commentaires

Si vous ne franchissez pas la grille, vous ne les verrez pas.

Écrit par : Lapinos | mardi, 27 septembre 2005

C'est le bon sens même !
Le lecteur paranoïaque cher à Eco serait sans doute allé vérifier !
Mais je crains bien, eu égard à l'état de délabrement des lieux, qu'il ne soit aussi vain de chercher aujourd'hui à Valbois les poissons célébrés par Barnabooth, que d'espérer rencontrer la jument de Gargantua "en la forest de Biere" !
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 27 septembre 2005

J'ai bien rencontré la vouivre de Marcel Aymé, moi.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 28 septembre 2005

... et moi le lapin d'Alice...

[pardon de cette incursion Monsieur C. mais votre demeure est charmante]

Écrit par : Madame de ... en promenade | mercredi, 28 septembre 2005

Ça n'a rien d'étonnant : Lilah Kemp conservait bien au fond de son sac à main, enveloppées dans du papier de soie, les petites chaussures de Peter Rabbit ! (voir Timothy Findley, "Le Chasseur de têtes" — Serpent à Plumes ou Folio, 2003. Remarquable, comme tous les romans de Findley)
C.C.

Écrit par : C.C. | mercredi, 28 septembre 2005

J'aime ces "promenades littéraires" (même si l'expression fait un peu plaquette touristique), ces lieux (re)visités, ces campagnes où souffle encore l'esprit d'une bonne plume.

Écrit par : le buissonnier | dimanche, 02 octobre 2005

Petits bonheurs qui prolongent ceux de la lecture, et que l'on a peut-être un peu trop méprisés suite aux fulminations et ukases des théoriciens du texte pur... Steiner rappelle à ce propos quelques vérités d'évidence dans "Une lecture bien faite" ("Passions impunies", Folio, p. 153).
Et puis la révérence que l'on porte aux écrivains n'exclut pas, que l'on soit à Saint-Pourçain, Chinon ou l'Isle-sur-la Sorgue, une visite aux viticulteurs locaux !
C.C.

Écrit par : C.C. | lundi, 03 octobre 2005

À Chinon se tremper dans un petit verre de Montlouis en souvenir d'Alain Fournier s'impose même.

Écrit par : Lapinos | mardi, 04 octobre 2005

C'est plutôt à Rabelais que je pensais !
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 04 octobre 2005

Vous ne pouvez pas penser à tout, Constantin, et je vous laisse libre de préférer l'Hypocras au Montlouis. Santé !

J'apprends que Jules Romain aurait dit du Chinon que c'était un vin d'intellectuel : qu'est-ce que ça veut dire ?

Écrit par : Lapinos | mardi, 04 octobre 2005

J'aime bien le Montlouis — et d'une manière générale tous les vins de Loire. Mais, pour Alain-Fournier, j'aurais immédiatement pensé à un Châteaumeillant (géographiquement plus proche des terres du Grand Meaulnes) ou à quelque autre vin du Cher, Quincy, Reuilly ou Menetou-Salon...
Je ne sais pas ce que c'est qu'un vin d'intellectuel. Un vin qu'on déguste pour les connotations qui s'y attachent plus que pour ses qualités intrinsèques ? On n'est pas loin de la masturbation jargonnante des œnologues qui décèlent dans la moindre piquette des arômes inédits, genre armoise et tripes de lapin !
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 04 octobre 2005

Mais non, je parlais de l'auteur de polars, dit ADG, l'auteur du "Grand Môme", natif de Véretz, et qui aimait se perdre dans les méandres de la Loire !

Écrit par : Lapinos | mardi, 04 octobre 2005

Je me disais aussi que vous n'étiez pas du genre à commettre ce genre de bévue...
Je n'avais pas noté l'absence de trait d'union.
Suis-je bête ! (chleuasme)
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 04 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.