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lundi, 22 août 2005

Eheu ! fugaces labuntur anni

À la fin des années 80, j'hébergeai pendant quelque temps chez P.G., rue Eugène-Gilbert, à Clermont-Ferrand.
Je lisais Pessoa. La voisine d'en face, chaque matin, allait et venait dans sa cuisine en petite culotte bleue...
Les "Tripes à la mode de Caen" de la traduction d'Armand Guibert sont redevenues, dans l'édition de la Pléiade, les tripes à la mode de Porto — "Dobrada à moda do Porto" — qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être. Même froides.
Mais où est aujourd'hui la belle dame peu frileuse ?
Il n'en reste que l'image fantasmée, pérennisée par le pinceau complice de l'artiste. L'image de la culotte, le nom de la rose...

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