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Poissons rouges

Nouvelle promenade bourbonnaise.

Paix absolue de la campagne aux alentours de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Vignes et bocage. Breuilly-Cesset et le souvenir de Valery Larbaud : "C'est un coin du Bourbonnais, la plus douce région de France." ("Le Couperet", in Enfantines) Réminiscence ou clin d'œil malicieux de l'angliciste distingué ? Le lecteur ne s'avise pas toujours qu'il s'agit de la traduction littérale d'une formule de Sterne (A Sentimental Journey through France and Italy).
Le domaine de Valbois évoque ces "grandes maisons tristes" dont parle Cadou. Le portail est cadenassé, la ferme voisine paraît abandonnée ; on ne voit, du chemin, qu'un pan d'ardoise et un bout de mur gris à travers les arbres...
Où sont les poissons rouges sautant "hors de l'Arauquarium par les chaudes journées d'été" ?

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mardi, 27 septembre 2005 | Lien permanent | Commentaires (13)

”La plus douce région de France”

Plaisirs touristiques minuscules.
On ne peut musarder sur les petites départementales qui sinuent à travers le bocage et le vignoble, aux environs de Saint-Pourçain-sur-Sioule, sans songer à Larbaud, à la demeure de Valbois, son séjour d'enfance et sa "retirance", ou aux paysages qu'il évoque dans telle nouvelle des Enfantines :
"C'est un coin du Bourbonnais, la plus douce région de France. La rangée des collines boisées s'interrompt et la hauteur où est Fleuriel remplit l'intervalle, en arrière : on voit le clocher de Fleuriel et la cure. Et derrière encore, s'étend un grand pays bleu tendre, où scintillent parfois, au soleil couchant, les fenêtres de Charroux."
À Chantelle, brièvement célébrée dans Allen — "Chantelle, ô Cantilia ! le château souverain est devenu un hôpital, et on dit que les religieuses-infirmières mettent leur linge sécher aux fenêtres..." —, on peut voir aujourd'hui, reconstituée, "la grand arbaleste", mentionnée par Rabelais : "Ainsi croissoit Pantagruel de jour en jour, et prouffitoit à veu d’œil, dont son pere s'esjouyssoit par affection naturelle. Et luy feist faire, comme il estoit petit, une arbaleste pour s'esbatre après les oysillons, qu'on appelle de present la grand arbaleste de Chantelle." (Pantagruel, chapitre 5)
Petites églises dans des bourgs paisibles.
Fleuriel, qui présente quelques curieux chapiteaux : entre autres, un saint Jacques, appuyé sur un bâton de pèlerin, flanqué à sa droite d'un coq et d'un basilic, à gauche d'un aspic ; un chat "dévorant des saucisses", allégorie supposée de la gourmandise.
Louchy-Montfand, l'église Saint-Pourçain, récemment restaurée, où l'on voit quelques vestiges de fresques.
Saint-Julien de Saulcet, avec son "caquetoir" et sa haute flèche de pierre, une des plus belles "églises peintes" du département, malheureusement fort dégradée par le temps et l'humidité ; une évocation du miracle du "pendu dépendu", mais aussi deux grands tétramorphes aux voûtes des collatéraux, un saint Martin partageant son manteau, une file d'estropiés se dirigeant vers le tombeau de saint Louis...
Saint-Georges de Bransat, fruste et grise, dans son petit cimetière à l'écart du bourg.
Il y a encore, en revenant vers les Combrailles, Veauce, dont la pierre blonde prend des tons dorés dans la lumière de fin d'après-midi, et Saint-André de Valignat, si humble qu'elle semble se clapir parmi les maisons qui l'enserrent.
Silence des hameaux, paix des pâtis.
Au bord des routes, des noyers nous font signe...

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mercredi, 01 octobre 2014 | Lien permanent

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