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vendredi, 09 septembre 2005

Nains et magots

À l'origine du rayonnement dérisoire de tant de médiocres : la posture et l'imposture.

Barbacoles infatués d'eux-mêmes, carriéristes minuscules, toutous flagorneurs ou roquets clabaudeurs, il n'y a rien de grand chez tous ces petits, accrochés à leur notoriété de chef-lieu de canton...

Le trou noir du néant vous engloutira, et vos hochets ridicules.

jeudi, 08 septembre 2005

Béotisme

Francis Ponge me fait chier.

"L'assiette", ce verbiage minaudier :

"Pour le consacrer ici, gardons-nous de nacrer trop cet objet de tous les jours. Nulle ellipse prosodique, si brillante qu'elle soit, pour assez platement dire l'humble interposition de porcelaine entre l'esprit pur et l'appétit..." Bla, bla, bla, il y en a une page comme cela ! "Tant chiasser et ureniller !"

À cette porcelaine chichiteuse, on peut préférer la grosse vaisselle de Guillevic :

"Assiettes en faïence usée
Dont s'en va le blanc,
Vous êtes venues neuves
Chez nous.

Nous avons beaucoup appris
Pendant ce temps."

("Choses", in Terraqué, 1945)

Un avis autorisé 2

"Tant de bêtise, alliée à une telle absence de talent, décourage presque la protestation" (Jean-Louis Ézine, à propos d'Amélie Nothomb, Le Nouvel Observateur, 1-7 septembre 2005)

mercredi, 07 septembre 2005

Barbarement parlant

Vialatte se scandalisait qu'on pût écrire Natalie avec une H. Il est tout aussi exaspérant de constater que la plupart des gens qui font plus ou moins métier d'écrire s'obstinent à traiter l'initiale du mot hiatus comme une "aspirée". Ce que, paradoxalement peut-être, elle n'est pas.

Deux exemples, que je relève le même jour :

"Dieu seul, à en croire les théologiens, ne connaît point de hiatus entre pensée et conséquence." (George Steiner, Dix raisons (possibles) à la tristesse de pensée, traduction de Pierre-Emmanuel Dauzat, Albin Michel/Idées, 2005, p. 101)

"... un clavecin assure le continuo pendant les tutti, sans grand profit musical, et avec un risque de hiatus dérangeant." (Jean-Luc Macia, Diapason, n° 528, septembre 2005, p. 92)

Dérangeant, c'est le mot.


Nous parlerons un autre jour des délicatesses de langage des traducteurs. Voir par exemple les cacographies qu'on relève dans la traduction du remarquable Ghostwritten, de David Mitchell, ouvrage traduit avec le concours du Centre National du Livre (sic) sous le titre, déjà discutable, d'Écrits fantômes (la version allemande s'intitule plus judicieusement Chaos)...

Excuse cryptique façon sanglots longs

"... et continuo exivit sanguis et aqua."

Il a trois trous rouges au côté droit.

Trous dans la viande, trous dans le blog.
Post hoc ergo propter hoc ?