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mardi, 20 janvier 2015

Météo 37

Temps gris, froid, humide. Il brouillasse, il neigeote.
Dans le jardin, ballet ininterrompu des mésanges autour des mangeoires et des pelotes de graisse suspendues dans le bouleau. Parfois, une sittelle, un bouvreuil ou un chardonneret. Au sol, c'est le petit peuple tapageur des moineaux, les tourterelles, les merles peu farouches...
Matinée calme. On réécoute un disque oublié — les élégantes Suites pour deux violoncelles d'Offenbach — en compulsant le courrier en souffrance — factures et autres paperasses de peu d'intérêt —, en survolant les titres des journaux "où le monde assassine".
L'après-midi, sieste et lecture.
Terminé enfin Lila, de Robert M. Pirsig (Points, 2013), dont je me rappelais avoir aimé, naguère, le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes. Dois-je l'avouer ? j'ai eu un peu de mal avec cette "suite" dont la farcissure philosophique m'a paru, à la longue, fastidieuse et redondante. Je ne retiendrai guère de ce gros bouquin que les quelques pages où il est question du "goût des autres" et du kitsch ("La beauté, ce n'est pas quand quelque chose essaie de ressembler à autre chose.") ou les déambulations crépusculaires de l'héroïne éponyme dans un quartier déprimant de New-York.
J'aurai tôt fini, en revanche, les nouvelles de Sigismund Krzyzanowski, rassemblées dans Le Marque-page (Verdier, 1992), textes saugrenus et sombres, cocasses et poétiques, qu'on ne saurait guère comparer qu'à ceux de Kafka ou Bruno Schulz.
Et, dans la file d'attente, délices promises, d'autres inconnus à découvrir, achats — pour beaucoup — de hasard, pour le nom imprononçable de l'auteur, le titre ou la couverture : László Krasznahorkai, Abdourahman A. Waberi, William Gaddis... Ces acquisitions improbables m'ont souvent, dans le passé, valu de plus grands bonheurs que les titres encensés par la critique.